mardi 23 août 2016

Petit Rêve n°21: Découvrir le cinéma japonnais de Kore-eda


   Alors qu'une de mes phrases sur deux commence par "Au Vietnam ..." je tente de ne pas rester trop bloquée et propose une autre découverte asiatique (pas Vietnamienne !)

Il s'agit du cinéma du réalisateur Hirokazu Kore-eda (en le prononçant corrida, c'est pas bien dur à retenir pour nous nous !).
Pas connaisseuse plus que ça du cinéma asiatique mais déjà bien bluffée par le maître de l'image esthétique hongkongais Wong Kar Wai, et grande amatrice du travail du japonnais Miyazaki, je suis tombée par pur hasard sur ce film au nom francisé; Tel père, tel fils. Celui-ci part de cette histoire horrible d'échange de bébés à la maternité. Un prétexte pour parler de la culture et de la famille japonaise à travers deux milieux sociaux très diffèrents, du lien parents-enfant, de la question du lien du sang face à celui de l'éducation (le grand débat de l'inné et de l'acquis !) et peut être surtout de la paternité ; C'est quoi être père ? 
Tout cela de façon très simple, sans exagérations, ni pathos. Kore-eda laisse a son public la possibilité de se faire sa propre opinion sur la situation. Moi j'aime beaucoup !


Je suis partie au Vietnam avec la compagnie Thaï Airways et ce premier vol long courrier m'a donné le temps de visionner quelques films. Parmi leur sélection assez variée j'ai pu trouvée dans la catégorie "film étrangers" un autre film de ce réalisateur: Our little sister. Je n'avais pas réussi à le trouver avant, c'est donc trop contente que je me suis lancée dans son visionnage. (un peu moins contente de l'unique possibilité de sous-titre en anglais... quoi que, ça à le mérite de m'avoir mise directement dans le bain de ce mois passé très anglophone).
Adepte des histoires de familles (pour mon plus grand plaisir !) Kore-eda aborde cette fois la question de la fraternité à travers l'histoire de 3 sœurs qui plus ou moins abandonnées par leur père (parti avec une autre) et leur mère qui a fuit la situation se débrouillent seules avec maturité et responsabilité dans la maison de famille. Le décès de leur père occasionne un voyage durant lequel elles rencontrent leur dernière petite sœur. 
Encore un film très frais et touchant qui nous fait découvrir à travers cette fratrie quatre jeunes filles aussi différentes que complices avec ce tiraillement bien courant entre le fait de "faire sa propre vie" et celui de prendre soin de sa famille. 



Alors que je tente de trouver deux autres de ses films ; I wish et Still waking, je suis également attentive à sa dernière réalisation actuellement nominée à Cannes; Après la tempête, en espérant pouvoir le voir au cinéma. 
Et en attendant je me replonge avec plaisir dans les magnifiques et poétiques mangas de Jiro Taniguchi (japonnais lui aussi!)